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Histoire tunisienne authentique

16 janvier 2011

Le sang qui coule, la Tunisie qui saigne

La pieuvre manipulait, usurpait et s'accaparait de tout ce qui l'attirait. Entreprises, parcs d'attractions, établissements touristiques, immobiliers, terrains, fermes, fiscalité. Des Luciano modernes, bien organisés. Activités structurées, organismes également. Le tout appartenait à cette famille, à cette tribut sauvage qui suce le sang des pauvres travailleurs, endettés à cause des prix exorbitants  et vertigineux. Ils n'osent même entrer dans les grands magasins, rien que pour voir. Les trabelsionni formaient un clan solidaire et impitoyable.

Un vrai visage, celui de la terreur et un peuple muselé de force. Les intellectuels étaient réduits au silence, passifs et sans aucun rôle concret. Certains d'entre-eux faisaient l'éloge de ce clan sur le plateau de télé, plateau, d'ailleurs qui leur appartenait. Pour arriver et avoir une carrière professionnelle brillante, il fallait désormais faire la connaissance d'un des membres de la famille Trabelsionni.
Certains ont su profiter de l'occasion, aujourd'hui, ils sont traqués comme des rats. Ce sont les noces de la Tunisie, leur tête; un cadeau pour ce peuple digne d'être respecté, digne de vivre et de rêver. Quand la nuit tombe, le couvre-feu, les balles passent au-dessus des toits éveillant les bébés endormis, les mamans effrayées et le père qui surveille et garde sa petite famille boit du café pour ne pas somnoler. Mais la liberté, n'a-t-elle pas son prix? Les sacrifices ne valent-ils pas la peine?
Tunisie! Tu n'es pas en deuil, ces derniers jours sont tes noces. Les oisifs te prendront en photo par leur portable, laissant le vrai combat aux braves. Absurde spectacle qui s'offre sur le net, sur facebook par des pseudo-web-reporters!

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16 janvier 2011

Hommage au catalyseur, au déclencheur

Tout avait commencé à Sidi Bouzid, puis propagé à Kasserine, Thala et régions oubliées par un Etat ingrat. Oui, ingrat au sens propre de cet adjectif. Nous le savons bien, c'est à ces régions que la colonisation a été rudement combattue. Et pourtant, après l'indépendance, après des décennies, ces régions ont été délaissées, considérées comme villes étrangères où le chômage faisait et fait encore terreur. Les voix ne parvenaient pas ou plutôt butaient sur des obstacles.

Alors, en 2011, un jeune diplômé, vendait ses légumes sur la place publique à Sidi Bouzid, la police municipale vint lui renverser sa marchandise en l'insultant. Rien ne pouvait calmer cette colère, qui a enfin trouvé son "catalyseur". Ce jeune se nommait Mohamed Bouazizi, il était diplômé, au chômage et s'est contenté du maigre revenu de vendeur de légumes. Mais, c'était trop pour les autorités, quand El Matri le gendre de Ben Ali possède des milliards, des entreprises, le rideau se baisse pour ne rien montrer. Mais lorsqu'un simple citoyen cherche du boulot, il devient indésirable et fouteur de trouble. Alors BOUAZIZI s’est immolé et a tout déclenché. Hommage à lui !

Les 23 années et même l’époque de Bourguiba n’étaient pas les années de la soumission, mais d’un silence latent, menaçant qui a fini par aboutir et à donner ses fruits. Donner tout d’abord une leçon de COURAGE à ceux qui vivent dans le confort et dans l’aisance. Car dans leur région, des usines, des entreprises, des sociétés et des projets absorbaient les jeunes et les chômeurs, même sans diplôme, même sans expérience et même sans mérite. Tandis qu’au centre de la Tunisie les diplômés devaient attendre, accepter des emplois sous-qualifiés à l’instar de BOUAZIZI. Il n’est qu’un exemple. Mais quel exemple !

Lacunes volontaires ? Ou un simple oubli ? Par incompétence ou par régionalisme ? Un fléau dont souffrent presque tous les pays arabes : un problème de répartition des richesses de l’Etat, du budget et des ressources ! C’est ainsi que fonctionne la politique et c’est ainsi qu’elle se développe et tend ses tentacules au- delà des limites, au-delà des valeurs et au-delà de l’identité nationale.

16 janvier 2011

Hommage au catalyseur, au déclencheur

Tout avait commencé à Sidi Bouzid, puis propagé à Kasserine, Thala et régions oubliées par un Etat ingrat. Oui, ingrat au sens propre de cet adjectif. Nous le savons bien, c'est à ces régions que la colonisation a été rudement combattue. Et pourtant, après l'indépendance, après des décennies, ces régions ont été délaissées, considérées comme villes étrangères où le chômage faisait et fait encore terreur. Les voix ne parvenaient pas ou plutôt butaient sur des obstacles.

Alors, en 2011, un jeune diplômé, vendait ses légumes sur la place publique à Sidi Bouzid, la police municipale vint lui renverser sa marchandise en l'insultant. Rien ne pouvait calmer cette colère, qui a enfin trouvé son "catalyseur". Ce jeune se nommait Mohamed Bouazizi, il était diplômé, au chômage et s'est contenté du maigre revenu de vendeur de légumes. Mais, c'était trop pour les autorités, quand El Matri le gendre de Ben Ali possède des milliards, des entreprises, le rideau se baisse pour ne rien montrer. Mais lorsqu'un simple citoyen cherche du boulot, il devient indésirable et fouteur de trouble. Alors BOUAZIZI s’est immolé et a tout déclenché. Hommage à lui !

Les 23 années et même l’époque de Bourguiba n’étaient pas les années de la soumission, mais d’un silence latent, menaçant qui a fini par aboutir et à donner ses fruits. Donner tout d’abord une leçon de COURAGE à ceux qui vivent dans le confort et dans l’aisance. Car dans leur région, des usines, des entreprises, des sociétés et des projets absorbaient les jeunes et les chômeurs, même sans diplôme, même sans expérience et même sans mérite. Tandis qu’au centre de la Tunisie les diplômés devaient attendre, accepter des emplois sous-qualifiés à l’instar de BOUAZIZI. Il n’est qu’un exemple. Mais quel exemple !

Lacunes volontaires ? Ou un simple oubli ? Par incompétence ou par régionalisme ? Un fléau dont souffrent presque tous les pays arabes : un problème de répartition des richesses de l’Etat, du budget et des ressources ! C’est ainsi que fonctionne la politique et c’est ainsi qu’elle se développe et tend ses tentacules au- delà des limites, au-delà des valeurs et au-delà de l’identité nationale.

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